Epandages
Suite aux fortes pluies, en zone vulnérable aux nitrates, une dérogation exceptionnelle autorise l'épandage d'engrais azotés de type II (lisiers, digestats) sur les cultures d'automne et les couverts intermédiaires d'interculture longue, jusqu'au 15/11/2024. Plus d'infos
Transmission
Dernière mise à jour le 02 juillet 2024
Transmettre son exploitation, ça se prépare !
Mobilisée sur la question du renouvellement des générations en agriculture, la Chambre d’agriculture de l’Isère y consacre des moyens humains et financiers importants. Avec plus d’1 agriculteur sur 2 qui part à la retraite d’ici 2030, le défi est à relever. La clef d’une transmission réussie : l’anticipation. La Chambre d'agriculture de l'Isère accompagne tout cédant-repreneur dans la construction de son projet de transmission-reprise.
Installés depuis le début de l’année 2024, Fanny Bichebois et Jean-Baptiste Camerlynck s’épanouissent à la tête de leur exploitation agricole. Tous les deux âgés de 32 ans, ils ont repris l’affaire d’Henri Chabert, un éleveur laitier de Rencurel qui cherchait à passer la main en vue de la retraite. Le cédant, tout comme les deux jeunes, ont été accompagnés par la chambre d’agriculture de l’Isère : Les pentes raides du côté de La Balme-de-Rencurel n’ont pas douché l’enthousiasme de Fanny et Jean-Baptiste. « C’est vraiment ce que nous recherchions », affirme le jeune homme, qui a grandi dans le Nord dans un milieu familial éloigné de l’agriculture. Pour Fanny, le hasard a bien fait les choses, puisqu’elle est du village, ses parents étant à la tête d’une petite exploitation un peu plus loin. « Ça m’a aidé à faire mon choix », sourit Henri Chabert. De fait, les discussions avec les propriétaires des parcelles fourragères sont l’une des clés de la réussite d’une transmission agricole.
« Il faut bien en parler en amont, pour éviter toute perte de foncier », insiste Alexandre Escoffier, élu à la Chambre d’agriculture de l’Isère.
Pour sa part, Henri Chabert a utilisé le « Répertoire départ installation » (RDI) de la Chambre d’agriculture de l’Isère pour passer son annonce. Étonnamment, les candidatures sont nombreuses. « Il y a quand même un tri important à faire parmi les candidats, tempère Alexandre Escoffier. Certains ont en projet de venir vivre à la campagne, mais n’ont pas vraiment conscience de la réalité du métier ». Ce n’était pas du tout le cas de Fanny Bichebois et Jean-Baptiste Camerlynck, mais les deux ont tout de même débuté, sur les conseils de la Chambre d’agriculture de l’Isère, par un « stage test » de sept mois à la tête de l’exploitation avant de signer.
Trente vaches laitières et un projet de fromagerie : Aujourd’hui, le couple élève près de trente vaches laitières, avec à sa disposition un grand hangar et 50 hectares de prairies pour les foins, qui vont continuer à être entretenues. L’investissement, chiffré aux alentours de 450 000 euros, n’est pas une mince affaire. Mais Fanny et Jean-Baptiste y croient, d’autant que l’exploitation est située dans les AOP saint-marcellin et bleu du Vercors, « ce qui permet de vendre notre lait bio un peu plus cher ». Les deux ont même en projet de fabriquer du fromage à la ferme. Avec un choix qui ne manque pas d’originalité : mozzarella et raclette !
« Anticiper les démarches pour une transmission sereine » : pour la Chambre d’agriculture de l’Isère, c’est un enjeu majeur.
La Chambre d'agriculture a donc mis en place différents outils d’accompagnement, « des premières réflexions jusqu’à la recherche d’un repreneur et la signature d’un accord de transmission ». Il faut particulièrement anticiper pour la filière « bovin lait », pour laquelle des freins existent : besoin de capitaux importants pour les candidats, location des prairies, difficulté à intégrer une structure collective existante…
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Aymeric BOSNEAGU
CONSEILLER TRANSMISSION ET FONCIER