Transmission
Dernière mise à jour le 02 juillet 2024
Transmettre son exploitation, ça se prépare !
Mobilisée sur la question du renouvellement des générations en agriculture, la Chambre d’agriculture de l’Isère y consacre des moyens humains et financiers importants. Avec plus d’1 agriculteur sur 2 qui part à la retraite d’ici 2030, le défi est à relever. La clef d’une transmission réussie : l’anticipation. La Chambre d'agriculture de l'Isère accompagne tout cédant-repreneur dans la construction de son projet de transmission-reprise.
Installés depuis le début de l’année 2024, Fanny Bichebois et Jean-Baptiste Camerlynck s’épanouissent à la tête de leur exploitation agricole. Tous les deux âgés de 32 ans, ils ont repris l’affaire d’Henri Chabert, un éleveur laitier de Rencurel qui cherchait à passer la main en vue de la retraite. Le cédant, tout comme les deux jeunes, ont été accompagnés par la chambre d’agriculture de l’Isère : Les pentes raides du côté de La Balme-de-Rencurel n’ont pas douché l’enthousiasme de Fanny et Jean-Baptiste. « C’est vraiment ce que nous recherchions », affirme le jeune homme, qui a grandi dans le Nord dans un milieu familial éloigné de l’agriculture. Pour Fanny, le hasard a bien fait les choses, puisqu’elle est du village, ses parents étant à la tête d’une petite exploitation un peu plus loin. « Ça m’a aidé à faire mon choix », sourit Henri Chabert. De fait, les discussions avec les propriétaires des parcelles fourragères sont l’une des clés de la réussite d’une transmission agricole.
« Il faut bien en parler en amont, pour éviter toute perte de foncier », insiste Alexandre Escoffier, élu à la Chambre d’agriculture de l’Isère.
Pour sa part, Henri Chabert a utilisé le « Répertoire départ installation » (RDI) de la Chambre d’agriculture de l’Isère pour passer son annonce. Étonnamment, les candidatures sont nombreuses. « Il y a quand même un tri important à faire parmi les candidats, tempère Alexandre Escoffier. Certains ont en projet de venir vivre à la campagne, mais n’ont pas vraiment conscience de la réalité du métier ». Ce n’était pas du tout le cas de Fanny Bichebois et Jean-Baptiste Camerlynck, mais les deux ont tout de même débuté, sur les conseils de la Chambre d’agriculture de l’Isère, par un « stage test » de sept mois à la tête de l’exploitation avant de signer.
Trente vaches laitières et un projet de fromagerie : Aujourd’hui, le couple élève près de trente vaches laitières, avec à sa disposition un grand hangar et 50 hectares de prairies pour les foins, qui vont continuer à être entretenues. L’investissement, chiffré aux alentours de 450 000 euros, n’est pas une mince affaire. Mais Fanny et Jean-Baptiste y croient, d’autant que l’exploitation est située dans les AOP saint-marcellin et bleu du Vercors, « ce qui permet de vendre notre lait bio un peu plus cher ». Les deux ont même en projet de fabriquer du fromage à la ferme. Avec un choix qui ne manque pas d’originalité : mozzarella et raclette !
« Anticiper les démarches pour une transmission sereine » : pour la Chambre d’agriculture de l’Isère, c’est un enjeu majeur.
La Chambre d'agriculture a donc mis en place différents outils d’accompagnement, « des premières réflexions jusqu’à la recherche d’un repreneur et la signature d’un accord de transmission ». Il faut particulièrement anticiper pour la filière « bovin lait », pour laquelle des freins existent : besoin de capitaux importants pour les candidats, location des prairies, difficulté à intégrer une structure collective existante…
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Aymeric BOSNEAGU
CONSEILLER TRANSMISSION ET FONCIER